Robespierre : entre vertu et terreur. Slavoj Zizek présente les plus beaux discours de Robespierre
Alors, certes, il y a l’introduction de Slavoj Zizek et elle s’avère remarquable. En mêlant, comme à son habitude, Communisme, Lacanisme et philosophie, Zizek donne une lecture incroyablement attractive de ces discours. Toutefois, il érige la dictature et la sanglante guillotine aux rangs de propédeutiques au bonheur. On peut donc justifier la Terreur et la dictature ? Il semble aussi ignorer que 1793 accouche de Napoléon – un proto-fasciste, non ?
S’en suit un certain nombre de discours de Robespierre dont certains ne sont par ailleurs pas complets. Fichtre ! Moi qui pensais que Robespierre était un grand rhétoricien et que ses discours me passionneraient. Pas du tout. Je les ai trouvés lourds, prétentieux et particulièrement confus. Bref, mon intérêt pour les ténors de la révolution française a rapidement été douché.
Vous l’aurez compris, à l’exception du travail de Zizek, fort intéressant (surtout pour les tenants de Lénine, Staline et Mao auxquels Zizek reste fidèle), il vaut mieux faire l’impasse sur cet ouvrage.
Robespierre : entre vertu et terreur. Slavoj Zizek présente les plus beaux discours de Robespierre (Stock, 280 pages, 22 euros)