Le festival de la couille de Chuck Palahniuk
Lorsque Chuck Palahniuk n'écrit pas de romans, il parcourt les Etats-Unis pour la presse à la recher d'histoires décalées et de rencontres improbables : bref, de situations tellement extraordinaires qu'on peine à croire qu'elles soient vraies. Le festival de la couille met ainsi en scène d’improbables conventions pour lesquelles nos amis américains se passionnent. Du festival qui donne son titre à l’ouvrage à une passionnante rencontre avec Marilyn Manson en passant par des témoignages de lutteurs ou à une expérience sur la prise d’anabolisant, Chuck Palahniuk a le souci de nous faire découvrir une Amérique où la réalité dépasse de loin la fiction : on n’imagine pas possible qu’au Montana des couples fassent l’amour sur scène, recouverts de chantilly, sous les applaudissements du public ; on peine à croire que de bon Américains se retrouvent chaque année pour s’affronter aux commandes de leurs machine agricoles, tels des gladiates modernes ; on n’imagine pas qu’un Américain producteur de jouet soit en train de construire une fusée dans son jardin. Malheureusement, malgré des récits consacrés à des expériences de vie à la fois surprenantes, belles et/ou délirantes, Chuck Palahniuk n’arrive pas à nous fasciner. La faute à un style toujours trop froid. Certes, on sent le type qui sait écrire, mais il manque pourtant quelque-chose : le quelque-chose qui nous fera basculer dans l’univers quelque peu irréel qu’il nous décrit, mais à la porte duquel on reste bloqué.