Les Folies Françaises de Phillipe Sollers
Contrairement à ce qu’un Latour exprime avec verve, ce livre n’a rien d’une déjection ; il faut dire que notre bouillant commentateur semble avoir pris un malin plaisir à détourner le sens des citations de l’ouvrage de Sollers. Bref : Sollers pense le contraire de ce que Latour lui fait dire !
Le vrai sujet du livre n’est d’ailleurs pas dans des éructions contre les grands auteurs classiques ou leur sexualité. Vraiment, vraiment, c’est le contraire ! Sollers trouve ça plutôt drôle que Molière épousât sa propre fille – c’est un hédoniste sans scrupule, du moins en apparence et c’est à mettre en relation avec le fait que le roman parle justement d’un père qui retrouve sa fille avec laquelle il vit une histoire d’amour !
Car cette France qui lui tombe
entre les mains pour quelques mois, fille dont il ne connaissait pas l’existence,
c’est « l’éternité retrouvée » pour paraphraser Rimbaud. En fait, c’est la France éternelle
qui permet à Sollers de se retrouver en lui-même. Contre Saul (et là je suis d’accord
avec Latour – Saul est la version noire et déprimée de Sollers – je ne l’avais
pas vu !), Sollers se prend d’ivresse pour sa fille, pour la France
Avec François Villon contre l’obscurantisme
contemporain. Avec Molière contre les Tartuffes modernes. Et plutôt Don Juan
que les coincés du derrière. Pour que