Réflexions sur la violence de Georges Sorel

Classique du Marxisme, Réflexions sur la violence de Georges Sorel n’en constitue pas moins un ouvrage d’une grande faiblesse. Quelle est la thèse de Sorel ? Simplement celle-ci : les syndicats ouvriers ne doivent pas se contenter des arrangements politiciens que lui propose le parti Socialiste. Ce ne sont pas les quelques avantages gagnés par négociation entre ce parti politique et le patronat qui doivent faire force mais la grève générale. Cette grève générale, bien que Sorel soit incapable de dire quoi que ce soit sur elle, serait violente et la violence ne doit donc pas faire peur aux syndicats – le mouvement ouvrier se doit de donner dans une forme de barbarie s’il veut s’imposer et briser le Capitalisme pour prendre enfin le pouvoir. Et tout ça développé sur des centaines de pages avec force circonvolutions. Bref, vous l’aurez compris, Sorel se regarde écrire – il pisse littéralement de la copie et ne cesse de tourner autour du pot. Par exemple, jamais il n’explique en quoi ni pourquoi la grève doit être violente alors que c’est censé être le cœur de son propos ! Bref, un livre qui se lit avec une certaine déception.

Réflexions sur la violence de Georges Sorel (édition numérique gratuite)