La femme de trente ans de Balzac

Julie de Chastillon est très amoureuse de Victor d’Aiglemont. L’histoire commence alors qu’elle n’est que très jeune femme. Son père la met en garde contre ce mariage qui, il le croit, la rendra malheureuse. Julie n’en fait qu’à sa tête mais, en effet, rien ne fonctionnera entre elle et Victor. Sa vie se déroule dans les larmes et malgré la présence de chevaliers servant, Julie souffre. Des enfants lui naissent. Ce sont par eux que sa vie va définitivement basculer… La femme de trente ans de Balzac a été écrit entre 1829 et 1842. Cette longue période de gestation explique sans doute le changement de rythme ou de style d’un chapitre à l’autre. Voulant dépeindre le pathétique de la condition féminine, ses souffrances morales et ses frustrations sexuelles, Balzac se fait psychologue et physiologiste de l’âme. Il sublime les amours de Julie qui en sont tout platonique et il se déchaîne lorsque naissent ses enfants dont le comportement singulier va achever de transformer la vie de Julie. A un moment du récit, il se laissera aller à un rebondissement tout droit sorti d’un roman feuilleton d’aventure qui fait quelque peu tâche dans le cadre de son récit. Mais alors, me direz-vous, que vaut La femme de trente ans de Balzac ? Assurément, il s’agit d’un très bon roman malgré un ses amphigouris qui fatiguent quelque peu. Les passions de l’âme de Julie, ses tourments affectifs entraînent le lecteur dans une spirale de pathos pour laquelle le lecteur ne peut qu’éprouver compassion. Définitivement romantique et tragique.

La femme de trente ans de Balzac (édition numérique gratuite)