A la recherche du temps perdu, tome II – A l’ombre des jeunes filles en fleur de Marcel Proust

Les deux plus grands écrivains du XXème siècle sont Louis-Ferdinand Céline et Marcel Proust. Le premier a réinventé la langue française en l’oralisant et lui donnant sa dimension populaire et gaillarde. Le second aura ressuscité la langue française racée du XVIème et du XVIIème siècle en maximisant sa plénitude romantique, dépassant Chateaubriand tant pour le lyrisme que la technicité.

Dans ce second tome de la Recherche, le jeune Marcel fait la connaissance d’un nouvel ami, Saint-Loup, qu’il préfère à Bloch, devenu insupportable. C’est aussi l’occasion, pour lui, de tomber amoureux d’Albertine, rencontrée dans un hôtel, en vacances, et dont on sait quel rôle essentiel elle jouera dans les prochains tomes.

Le génie littéraire de Proust tient à son style chantourné et élégiaque, mais aussi primesautier et même ironique et drôle. Sa peinture des psychologies et tourments de l’âme ainsi que sa vision philosophique quant au fonctionnement de notre mémoire et de nos émotions, induites par des images passées et hypostasiées sur le temps présent, font de la Recherche un monument littéraire mais aussi philosophique.

A la recherche du temps perdu – A l’ombre des jeunes filles en fleur de Marcel Proust (Bibebook, 410 pages, édition numérique gratuite)