L’Alchimiste de Paulo Coelho

Santiago est un jeune berger vivant près de l’Egypte. Au cours d’un rêve, il songe à un trésor caché près des pyramides. Plusieurs rencontres vont l’amener à se rendre en Egypte pour passer du rêve au réel et s’emparer du trésor. Mais pour cela, la route sera longue – il lui faudra affronter bien des tempêtes et recevoir l’enseignement initiatique de l’Alchimiste.

Le roman culte de Paulo Coelho, le voici ! Vendu à 150 millions d’exemplaire et traduit en 80 langues, L’Alchimiste possède une aura semblable à celle du Petit Prince de Saint-Exupéry. Assurément, il s’agit d’un livre délectable servi par une écriture poétique. La grande idée de Coelho est que nous portons tous en nous une légende personnelle et qu’il nous incombe de la réaliser – céder sur ce désir, ce serait commettre le seul crime dont nous puissions avoir honte. Et lorsque nous cherchons à accomplir cette légende, affirme Coelho, le monde entier conspire à notre réussite.

Bien évidemment, la vie apporte un tout autre son de cloche à ceux cherchant à réaliser leur rêve le plus cher. Mais le talent de Coelho tient à ce qu’il arrive à nous faire croire que partir à l’aventure et affronter mille dangers est possible si l’on déchiffre l’âme du monde et que l’on rencontre le bon maître.

Parsemé de références bibliques et ésotériques, L’Alchimiste permet au plus néophyte des lecteurs de s’initier à l’ésotérisme. Mais un ésotérisme un peu soft et fondamentalement new age. Malgré des critiques souvent virulentes à l’égard de ce roman, L’Alchimiste a su fonctionner par le bouche-à-bouche et se passe très bien de la presse pour continuer d’exister. Un petit miracle littéraire donc.

L’Alchimiste de Paulo Coelho (J’ai Lu, 192 pages, 6,40 euros)