17 juin 2010
Nous ne fûmes...
Nous ne fûmes jamais vivants
Préférant le calme des bibliothèques
Aux cafés enfumés des personnes s’aimant
Et vidant verres sur verres en dévidant les métèques.
Nous ne fîmes jamais l’amour
Car pour nous le corps de l’autre
Etait comme un sanctuaire dans lequel on ne se vautre
Jamais : on ne dérobe pas à une femme ses atours.
Nous ne priâmes même pas :
L’école désignait Dieu comme une bêtise
Dont la science nous avait débarrassé ici-bas
Pour qu’enfin nous ayons nous-mêmes comme assise.
Et hélas nous ne fûmes jamais heureux
Car belle France tu n’aimais pas
Que tes enfants soient vivants et pleins de joie.
Travailler et souffrir, pour toi, voilà bien mieux !
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