Ferragus, chef des Dévorants de Honoré de Balzac
Un excellent roman de Balzac vous laisse quelque peu stupéfait, vous laissant réaliser ce que devrait être la littérature. Si Balzac a écrit des romans ennuyeux – voir Eugénie Grandet qui doit probablement dégoutter tout collégien du maître ou Les employés, parfaitement dispensable – Ferragus compte parmi ses meilleurs travaux (enfin, n'ayant pas lu tout Balzac, cet avis reste des plus subjectifs).
L'histoire ? Un jeune noble surprend la femme qu'il aime – madame Jules – dans la chambre d'un homme. Une femme mariée qui plus est ! Enquêtant sur les liens unissant son aimée qui a pourtant l'air si chaste et pure avec ce Ferragus, notre jeune héros voit soudain sa vie menacée. Il semblerait que l'amant de sa belle soit un homme capable d'obtenir tout ce qu'il désir, le chef des Dévorants, une secte de bandits.
On retrouve le goût de Balzac pour les sociétés secrètes et surtout des portraits remarquables. Si Ferragus déçoit en regard de Vautrin, grand personnage de la Comédie Humaine, madame Jules et son mari sont dépeints avec un talent impressionnant. Leurs échanges, leurs drames et leur amour en font un couple tout simplement remarquable.