La cousine Bette d’Honoré de Balzac

Parce que sa cousine Hortense lui a volé son amoureux, Lisbeth décide de se venger et de devenir maréchale Hulot, c’est-à-dire femme du frère Hulot, père d’Hortense. Pour mettre au point sa vengeance, elle se servira de Mme Marneffe, une jeune femme viciée et vicieuse qui se donne à qui sait l’entretenir… Considéré comme un classique de la Comédie humaine, La cousine Bette d’Honoré de Balzac m’a laissé une impression partagée. Le résumé présente Lisbeth (la cousine Bette) comme une véritable araignée tissant sa toile. Mais je trouve que la véritable méchante n’est autre que Mme Marneffe qui ne possède aucune humanité, ce qui n’est pas le cas de Bette. Par ailleurs, les obsessions sexuelles des patriarches du roman flirtent avec le vaudeville, ce qui n’est pas du meilleur goût. Enfin, on retrouve, mais décuplée, l’obsession de Balzac pour l’argent et la place déterminante qu’il occupe dans la caractérisation de la position sociale des protagonistes et des liens se tissant entre eux. Bref, loin de me m’avoir passionné, La cousine Bette d’Honoré de Balzac se veut à la fois un grand roman moral et un grand roman pré-marxiste mais me paraît manquer du feu qui habite d’autres de ses romans plus maîtrisés comme Le lys dans la vallée ou le Père Goriot. Néanmoins, si on accepte le caractère répétitif de certaines des thématiques balzacienne, le roman ne laissera pas indifférent car il est habité par des personnages ciselés et contient des scènes d’un pathétique soutenu qui ne manqueront pas de toucher le lecteur.

La cousine Bette d’Honoré de Balzac (édition numérique gratuite)