L’éthique protestante et l’esprit du Capitalisme de Max Weber

Je dois bien avouer que cette édition de L’éthique protestante et l’esprit du Capitalisme de Max Weber n’est pas la plus commode à manier. En effet, bien que très sérieuse, elle propose une telle abondance de notes de bas de page que ces dernières cassent complètement le rythme de lecture, au point où j’ai fait l’impasse sur elles, ce qui ne m’arrive jamais. (Certaines notes courent même sur plusieurs pages !) En elle-même, la thèse de Max Weber s’avère plutôt lisible et il me semble que même sans ces fameuses notes, on suit facilement sa démonstration. Cette dernière est simple : le calviniste étant préoccupé de son salut et le salut se confirmant notamment par l’abondance dans le domaine des affaires ; le calviniste a tendance à adopter l’esprit du capitalisme afin de faire fructifier son affaire ; non pas pour le plaisir d’engranger des bénéfices mais parce que le bénéfice atteste de l’élection divine concernant l’entrepreneur. Les réflexions et analyses de Weber se répètent énormément, ce qui facilite la compréhension (après tout, la répétition est à la base de la pédagogie) et s’avèrent franchement convaincantes. Un ouvrage que je relirai sans doute un jour avec ses notes. (A noter qu'il propose, en sus de L'éthique les réponses de Weber aux critiques qui lui ont été formulées.)

L’éthique protestante et l’esprit du Capitalisme de Max Weber (Gallimard, 602 pages, 18 euros)