Le second anneau de pouvoir de Carlos Castaneda

Deux ans après la fin de sa formation, Castaneda retourne au Mexique et fait connaissance, à sa grande surprise, avec les apprenties de don Juan et de Genaro. Pendant toutes les années de sa formation, les deux sorciers ont initié plusieurs femmes et ces dernières comptent bien marquer à jamais Castaneda… C’est clairement à partir de ce tome-là qu’on ne peut plus suivre Castaneda. On sait qu’il a inventé une partie de l’enseignement de don Juan mais les précédents volumes n’en étaient pas moins passionnants ou, en tout cas, suffisamment crédibles pour susciter l’intérêt du lecteur. Ici, on tombe en pleine catastrophe ! Tout le volume se meut dans un brouillard verbal insupportable : on ne comprend pas ce qui se passe, ce que font les personnages ou pourquoi ils le font. Les dialogues sont d’une platitude extrême. Quant aux pouvoirs mis en scène, on se surprend à rire : à quoi bon devenir sorcier pour « réaliser » des actes médiocres n’apportant aucune sagesse ou aucune forme de profit. Castaneda semble clairement avoir choisi de faire du remplissage en délayant à l’extrême une médiocre trame scénaristique. Quelle purge !

Le second anneau de pouvoir de Carlos Castaneda (Gallimard, 392 pages, 9,70 euros)