Poil de carotte de Jules Renard

Pourquoi ne pas profiter de cette période de confinement pour relire des Classiques ? Lorsque j’étais enfant, on destinait justement Poil de carotte aux plus jeunes. On se demande un peu pourquoi. Ce livre a paru en 1894 n’a rien d’un livre pour les gosses ; récit d’autofiction, il met en scène un petit garçon roux traité avec rudesse et mépris par une mère cruelle tandis que le père, malgré une apparente bienveillance, semble se laver les mains de tout cela.

Certes, les premiers chapitres se révèlent des plus plaisants avec un sens de la litote, une ironie mordante et une peinture de la cruauté d’une mère d’une méchante subtilité. Hélas, le livre se révèle trop long. Bien qu’il ne totalise que 276 pages, il finit par ennuyer ; constitué uniquement de scènes ironiques sans réelle chronologie, le récit finit par décevoir le lecteur qui voudrait le lire comme un roman. Il faudrait plutôt le lire épisodiquement et uniquement pour son ton grinçant.

Poil de carotte de Jules Renard (une œuvre du domaine public, 276 pages, gratuit)