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Le blog de Menon
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2 février 2015

The three of life de Terence Malick

artoff4821

Il n’est finalement guère surprenant que The three of life ait été boudé par les critiques. Oui, guère surprenant alors même que, pourtant, d’un point de vue formel, ce film est assurément un chef d’œuvre. C’est que, de manière très claire, Terence Malick célèbre ici la Création et Dieu comme rarement un cinéaste l’aura fait. On découvre ici un film résolument déiste et cela, pour des journalistes d’aujourd’hui, n’est pas tolérable. Pourtant, quelle beauté ; quel envoutement de sens ! Les plans se succèdent, magnifiques et bouleversants, accompagnés d’une musique sacrée qui transfigure chaque choix esthétique. Mais cette célébration du Cosmos laisse tout de même place à un moment donné à l’histoire de ce père interprété par Brad Pitt, de sa violence et colère, et de son impact délicat sur ses enfants. Là, Malick semble nous dire que de l’infiniment grand à l’infiniment petit, il y a un gouffre. Que si la Création est le chef d’œuvre de Dieu, l’homme, lorsqu’il crée, donne la vie, enfante, échoue lamentablement à glorifier cette beauté pourtant visible dès l’apparition du bébé. C’est toute la faiblesse et l’incroyable médiocrité de l’homme que souligne ici Malick et qu’il oppose à la chaste et pure figure maternelle. The three of life est donc bel et bien critiquable. Son discours sur l’Homme, sa mise en forme du récit peuvent déranger. Mais impossible de ne pas se lisser griser par la beauté incandescente de sa mise en scène.

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