Maigret chez le coroner de Georges Simenon
Envoyé aux Etats-Unis pour se familiariser avec les méthodes de la police, Maigret se voit « abandonné » par son contact dans une salle de procès. Quelque peu agacé dans un premier temps, il ne tarde pas à se passionner pour l'audience des témoins et la question de savoir si l'un deux a, ou non, assassiné une jeune serveuse portée sur la boisson.
Le très bon : la photographie des USA des années 50. Sa façon de s’en tenir avec force au jeu des apparences. La chaleur qu'on sent poisseuse sur sa nuque. Le système judiciaire américain, comme si on se trouvait dans la salle d'audience... Le moins bon : Maigret « résout » l'affaire on ne sait comment. Du reste, le coupable aurait pu être n'importe qui d'autre que cela n'aurait rien changé à l'affaire. Notre héros, ici, est spectateur. Simenon découvre les Etats-Unis et en conçoit une admiration pleine d'inquiétude. En ce sens, et en ce sens uniquement, il s'agit d'un grand roman.