Triangle de Tsui Hark, Ringo Lam et Johnnie To

Trois hommes souffrant de gros problèmes financiers se retrouvent un soir dans un restaurant. Un VRP et un Taxi sont prêt à s'associer pour réaliser un braquage. Le troisième, antiquaire, tente de décourager le VRP. Mais un homme étrange s'approche d'eux et leur offre une pièce d'or. Il leur annonce qu'il possède une clé leur permettant de connaître la richesse. Apatés, les trois hommes décident de s'associer pour récupérer le trésor dont parle ce mystérieux individu...

Réalisé et écrit par les trois meilleurs cinéastes de Hong-Kong, Triangle manque d'être un ratage complet. Ce n'est pas la faute des acteurs, très impliqués dans leurs rôles et, disons-le, exceptionnels, mais bien celui du script et de la réalisation.

La première demi-heure du film, réalisée par Tsui Hark (Zu) est lisible mais guère passionnante. On doit la seconde à Ringo Lam (City on fire) qui la rate complètement. Mais il serait dommage que le spectateur ne tienne pas car la fin est réalisée par l'excellent Johnnie To (Fulltime Killer) qui signe là un véritable bijou. En effet, si la première partie est plutôt destinée à dépeindre le trio de loosers, la seconde frôle le fantastique et se révèle soporifique. To embraye mal son segment puisqu'un de ses personnages guérit mystérieusement de ses blessures mais il se révèle d'une intelligence hallucinante dans la mise en scène et propose aussi un récit enfin rythmé. Ainsi, la séquence se déroulant dans le champ vaut largement son pesant (d'or), tout comme les scènes du restaurant, à la fois drôles et tendues comme un coup de ceinturon.