Meurtres en douceur et autres nouvelles de Ray Bradbury
Auteur des remarqués Fahrenheit 451 et Chroniques martiennes, Ray Bradbury a aussi signé des nouvelles. Ce petit opus intitulé Meurtres en douceur et autres nouvelles reprend quelques histoires tirées de « … mais à part ça tout va très bien ».
Le moins que l'on puisse dire c'est que le résultat donne l'impression de lire un recueil plus proche d'un fantastique à la Lewis Caroll que de la science fiction à laquelle on pouvait s'attendre.
Les deux meilleurs récits sont Echange et Meurtres en douceur : la première, nostalgique et bouleversante, voit un soldat visiter la bibliothèque de son enfance et la seconde met en scène deux vieillards qui cherchent à s'assassiner dans une ambiance de Tex Avery pervers.
Pas vu pas pris est un récit mi policier, mi fantastique intéressant mais déconcertant : à quoi bon cette histoire ? On ne comprend pas bien ce que l'auteur veut suggérer, la nouvelle étant manifestement codée. Par contre, sur Mademoiselle Vif-Argent, la symbolique est par trop évidente et on regrette que l'auteur se soit allé à de tels facilités.
Enfin, Unterderseabot Doktot semble avoir été écrit par un fou ou sous l'emprise de psychotropes : un patient en psychanalyse voit son analyse péter les plombs dans une séquence à la Yellow Submarine.
Au final, déconcertant et décevant, ce petit recueil ne donne pas envie d'en lire plus. Opération ratée pour Folio.