Eden. La version sumérienne de la Genèse d’Anton Parks

Il y a un paquet d’années de cela, j’avais essayé de lire le premier tome des Chroniques du Girkù, d’Anton Parks, mais je m’étais franchement ennuyé et j’avais abandonné en cours de lecture. Persuadé que cet écrivain avait tout d’un complotiste délirant (il prétend entendre des voix dans sa tête le guider dans sa quête des origines de l’humanité et il croit à la théorie des Reptiliens), c’est avec une envie de second degré que j’ai acheté Eden. La version sumérienne de la Genèse. Surprise ! Ce livre n’a rien d’un délire mais s’avère extrêmement sérieux. Plus ou moins autodidacte dans l’apprentissage du Sumérien, Anton Parks n’en a pas moins suivi des cours et validé une formation officielle. Ici, il livre un travail qui ressemble franchement à un ouvrage d’universitaire. L’écriture est froide, l’analyse scrupuleuse et les notes de bas de page ont toute leur importance. Parks a réalisé qu’existent des tablettes relatant de manière claire l’histoire qui inspira à la Bible le mythe de la chute d’Eden – et, apparemment, aucun chercheur ne l’avait réalisé avant lui. C’est avec une rigueur scientifique indubitable qu’il se sera livrée à une traduction difficile. Au final, que vaut ce livre ? Si on accepte le caractère universitaire de l’ouvrage qui n’est guère aimable, on a le droit à une analyse passionnante de ce qui s’est passé dans le jardin d’Eden et de ce qui explique la révolte des hommes contre les Annunakis – les parallèles avec la Bible sont présentés de telle manière qu’on ne peut douter de l’influence déterminante des tablettes sumériennes sur l’écriture de l’Ancien Testament. Bref, Eden. La version sumérienne de la Genèse d’Anton Parks s’impose pour tout lecteur sérieux intéressé par les Annunakis et le mythe des anciens astronautes.

Eden. La version sumérienne de la Genèse d’Anton Parks (Editions Nouvelle Terre, 270 pages, 23 euros)