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28 février 2024

Monsieur Lecoq d’Emile Gaboriau

Avant toute chose, ne lisez pas la quatrième de couverture de ce roman qui révèle pot aux roses et gâche cruellement la découverte de l’histoire ! Pour notre part, nous n’en dirons que le minimum…
Voici donc un des premiers romans policiers français. Monsieur Lecoq d’Emile Gaboriau a paru en roman feuilleton en 1868 avant de sortir en deux tomes en 1869. L’histoire se déroule dans un quartier interlope de Paris. La police surprend une violente dispute dans une auberge et, sur place, elle retrouve deux cadavres, un blessé et leur assassin. A priori, une simple rixe de taverne. Mais monsieur Lecoq, agent de la sûreté, flaire quelque-chose. Il devine que le coupable n’est pas ce qu’il paraît être et cache sa véritable identité. Démarre alors une enquête policière d’un réalisme saisissant et scrupuleusement narrée puisque, à quelques ellipses près, l’histoire est racontée en temps réel, ce qui n’est pas commun pour un roman issu de la littérature policière et qui plus est publié vers la fin du 19e. Le lecteur se retrouve donc embarqué au côté de Lecoq et de Tabaret, son adjoint, dans une enquête d’une complexité certaine. Vers la moitié du tome, l’histoire est subitement interrompue – le lecteur se retrouvera plongé dans le passé où il découvrira comment on en est arrivé là. Ne restera plus à Lecoq, dans une dernière et courte partie, à résoudre l’énigme. Alors que j’avais détesté Le petit vieux des Batignolles, j’ai lu avec grand intérêt Monsieur Lecoq d’Emile Gaboriau. Je dois même avouer avoir parfois été passionné. Toutefois, le roman pèche pas sa densité et la complexité de son récit. L’histoire finit par sembler interminable et avec trop de ramifications. N’en reste pas moins que le jeu en vaut la chandelle.

 

Monsieur Lecoq d’Emile Gaboriau (Le Masque, 768 pages, 8,70 euros)

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