Jack l’Eventreur, affaire classée de Patricia Cornwell

Patricia Cornwell pense savoir qui est l’Eventreur : ce serait Walter Sickert, un peintre victorien adulé et qui sera respecté par les plus grands intellectuels jusqu’au début des années 1940. Cornwell en est tellement persuadé que faisant fi de toute méthode scientifique, elle va partir de sa conclusion (Sickert est l’Eventreur) et relire toute l’histoire du célèbre tueur en série à l’aune de cette certitude.

On en conviendra, côté méthode scientifique, on frôle le zéro absolu. Ce livre est un tel ramassis de bêtises, d’affabulation voire de délires (amusez-vous à regarder les peintures de Sickert dont parle Cornwell, et comparez à ce que l’auteur en dit) qu’on ne peut ressentir qu’un profond dégoût pour Patricia Cornwell ; et remettre totalement en question les formations scientifiques dont elle se réclame.

Une véritable honte pour un volume, par ailleurs, pachydermique et soporifique, dont on ne sauvera que les constatations sur le Londres de l’époque de l’Eventreur ou de la prostitution – et encore, Cornwell a juste lu des historiens sur le sujet !

Jack l’Eventreur, affaire classée de Patricia Cornwell (Editions des deux terres, 448 pages, 22,50 euros)