Gainsbourg de Gilles Verlant
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Ultra précise, suivant Gainsbourg de tellement prêt qu’on a parfois l’impression d’être collé à lui, cette biographie consacrée au chanteur nicotiné s’avère paradoxalement assez décevante. En effet, la vie de Gainsbourg ne devient extraordinaire qu’avec la sortie d’Aux armes et caetera en 1979. Or, Serge est né en 1928. Autant dire que traiter à la loupe 51 ans de la vie guère palpitante d’un artiste laisse parfois le lecteur franchement ennuyé. Les albums de Gainsbourg sortent – échecs à chaque fois. Serge n’existe que par les chansons écrites pour d’autres artistes (là, il cartonne) et par son couple très people avec Jane Birkin. Ce n’est donc qu’à partir de la sortie d’Aux armes et caetera que le Gainsbourg de Gilles Verlant devient furieusement excitant. J’aurais préféré que ses jeunes années soient rapidement traitées pour rentrer plus profondément dans sa période charnière. Gilles Verlant a préféré la rigueur – on le comprend. Bref, une bio à plutôt réserver aux fanatiques du chanteur aux gitanes.
Gainsbourg de Gilles Verlant (Le Livre de Poche, 447 pages, 11,20 euros)