Villa Triste de Patrick Modiano

Voulant échapper à la conscription de la guerre d’Algérie, un jeune homme de 18 ans part se réfugier en la ville de A… où il se fait passer pour un comte russe. Là-bas, il ne tarde pas à faire la connaissance d’une troublante jeune actrice, Yvonne, avec laquelle il devient amant… Villa Triste de Patrick Modiano compte parmi ces romans desquels il semble impossible de parler. C’est dans une atmosphère cotonneuse, parfois onirique ou doucement inquiétante, que se meuvent les personnages. Mystérieux, troublants, ils agissent sans que l’on comprenne ce qui les motivent. Modiano semble vouloir confronter le lecteur à des énigmes – à chacun d’entre nous le soin de relier les points pour révéler le dessin caché ; à chacun d’entre nous le souci de comprendre les motifs secrets qui font se mouvoir les personnages de Villa Triste. Un roman troublant, donc, mais hélas quelque-peu soporifique et dont je ne recommande pas spécialement la lecture.

Villa Triste de Patrick Modiano (Gallimard, 208 pages, 7,80 euros)