Le marchand de Venise de Shakespeare
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Oui, oui, je sais. Shakespeare est un génie. Mais sur cette pièce-là, on ne pourra pas dire qu’il s’en soit très bien sorti. Basanio veut conquérir Portia qui n’acceptera de mari qu’une fois résolue l’énigme des trois coffrets. Pour se rendre à son chevet, il demande à son ami Antonio de lui prêter de l’argent. N’en possédant pas, Antonio emprunte auprès de Shylock, un juif âpre au gain. Alors que Basanio se rend chez Portia, Antonio apprend que ses bateaux ont échoué en mer – il ne peut donc pas rembourser Shylock qui entend prélever une livre de chair sur lui… On retrouve deux histoires dans cette pièce : la première met en scène Antonio face à Shylock et la deuxième tourne autour de Portia. Manifestement, les deux récits ont été quelque peu maladroitement réunis par Shakespeare et ça se sent. Néanmoins, il fait converger les deux récits en fin de pièce, redonnant de la cohérence à sa pièce. Fortement antisémite, Le marchand de Venise de Shakespeare fait une fois de plus la part belle à l’homosexualité, même si tout est soigneusement sous-entendu. Bref, à mi-chemin du drame et de la comédie, Le marchand de Venise pèche par une construction maladroite et des personnages guère sympathiques.
Le marchand de Venise de Shakespeare (Flammarion, 320 pages, 7,50 euros)