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Le blog de Menon
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4 novembre 2020

L’Ethique de Spinoza

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Ecrit à la manière d’une étude géométrique, l’Ethique de Spinoza s’avère aussi lourde que la Critique de la raison pure chez Kant. Comment un individu normalement constitué peut dépasser quelques pages de l’Ethique ? Réponse : en travaillant dur. Spinoza promet à travers son Ethique la béatitude ; la redéfinition de soi-même dans le microcosme, en harmonie avec le macrocosme. Une telle promesse ne vaut-elle pas une vie de labeur ?

Le fait est que, malheureusement, la lecture de l’Ethique ne s’impose nullement. D’une part parce qu’en orient, avec l’Hindouisme et le Bouddhisme, existent des sagesses millénaires mille fois plus probantes sur le plan de la praxis et de la sotériologie que l’œuvre d’un polisseur de verres chassé de sa communauté pour des opinions hétérodoxes. D’autre part parce qu’il existe des éditions commentées de l’Ethique ou de nombreux philosophes qui citent Spinoza et, l’éloignant de son écriture robotisée, lui redonne un souffle qu’on peinera à trouver ici.

Bref, à moins d’être prêt à travailler en commentant, chaque jours, quelques pages de cet opus magnum tel un talmudiste, nul besoin de se farcir l’Ethique. Je ne saurais trop vous inviter à regarder vers des penseurs aux discours aussi simples que brillants – ils sont plus nombreux qu’on ne le croit. L’Ethique ne mérite pas autant de peine.

 

L’éthique de Spinoza (Flammarion, 378 pages, 5,90 euros)

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