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Le blog de Menon
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6 septembre 2020

L’hystérie ou l’enfant magnifique de la psychanalyse de Juan David Nasio

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Il est bien difficile de comprendre ce que l’on entend par hystérie. Communément, on accole l’épithète aux femmes lorsqu’elles se mettent à crier et à perdre le contrôle de leurs nerfs. Dans les faits, l’acceptation psychiatrique du terme n’a rien à voir avec le sens conféré par l’usage populaire.

L’hystérie, qui est d’ailleurs aussi bien féminine que masculine, consiste en une rigidité d’une partie du corps sans qu’une cause physiologique puisse être constatée ; s’y ajoute toute autre réaction physiologique déconcertante comme un excès de rougeur ou de l’eczéma, mais aussi, parfois, une perte de la vue, du goût ou de l’odorat.  Plus précisément, l’hystérie désigne la frigidité des zones érogènes du corps alors que ses zones non-érogènes se trouvent saturées par l’énergie libidinale.

C’est à la fois pour les patients et les analystes que Juan David Nasio écrit. A l’instar des autres livres de cet auteur, il se singularise par un style clair, une absence totale de jargon et des exemples intéressants.

Néanmoins, c’est avant tout aux praticiens que se destine cet ouvrage – il leur apportera une aide précieuse dans leur pratique ; on appréciera aussi une anthologie des citations de Freud et de Lacan qui ont permis à Nasio de construire son propos avec leurs références livresques : une bonne façon de poursuivre, pour le praticien, la relecture des textes fondamentaux.

 

L’hystérie ou l’enfant magnifique de la psychanalyse de Juan David Nasio (Payot, 272 pages, 9,20 euros)

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