Une rose pour Emily de William Faulkner

« Au centre des plus célèbres nouvelles de William Faulkner, trois portraits de femmes denses et profonds : la tragique Miss Emily, cloîtrée dans sa maison comme dans ses souvenirs ; Minnie Cooper, vieille fille tourmentée par l'indifférence des hommes jusqu'au meurtre, et Nancy, la blanchisseuse noire abandonnée par son mari, dont le jeune Quentin raconte les peurs et les superstitions. » Voilà comment Gallimard présente ce recueil de nouvelles extraites de Treize histoires.

On loue volontiers le talent de novelliste de W. Faulkner, Une rose pour Emily étant même célébrée comme étant une de ses meilleures histoires. Je peine à comprendre cet engouement.

Des trois nouvelles ici réunies, seule la seconde m’a passionné. La première m’a semblé curieusement inintéressante malgré l’immense réputation qui la précède. Il faut dire que la chute m’a échappé.
La seconde, a contrario, m’a passionné. J’ai retrouvé le ton et le style de Faulkner : cette odeur brûlante du vieux sud et ses secrets parfois troublants.
Enfin, la troisième m’a paru lisible, agréable à suivre, mais elle manquait d’un je-ne-sais-quoi pour la rendre mémorable.

Il m’a toujours semblé que les choix de Gallimard, quant aux histoires que l’éditeur sélectionne pour ses recueils de textes à 2 euros, n’est jamais bien probant. Impression, hélas, confirmée par ce recueil.

Une rose pour Emily de William Faulkner (Gallimard, 144 pages, 2 euros)