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Le blog de Menon
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11 mai 2020

Le malheur indifférent de Peter Handke

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Publié en 1972, Le malheur indifférent de Peter Handka constitue un tombeau pour sa mère qui s’est donnée la mort le 21 novembre 1971. Sous le choc, celui qui n’était pas encore prix Nobel de littérature s’interroge : pourquoi ? Ce questionnement va l’amener à écrire l’histoire de sa mère. (D’après quelles sources ? mystère.) Peter Handke ne prétend pas savoir pourquoi sa mère s’est suicidée, mais il espère raconter une vie qui n’en aura pas vraiment été une ; une vie d’une autrichienne qui, dès son plus jeune âge, vécue des drames, des malheurs, mais sans que cette souffrance n’ait jamais eu le droit à s’exprimer. « Chez ces gens-là », on ne parle pas, on tient un discours neutre, indifférent. Néanmoins, il ne faudrait pas faire de la psychanalyse de bazar en estimant que cette histoire explique le geste de sa mère car, après tout, c’est sans doute parce qu’elle bascula dans la maladie et la souffrance qu’elle se donna la mort. Voilà pourquoi ce Malheur se veut plutôt un tombeau, c’est-à-dire « un poème écrit en hommage à un défunt », qu’une tentative d’éclaircissement.

 

Le malheur indifférent de Peter Handke (Gallimard, 122 pages, 5 euros)

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