Je suis une légende de Richard Matheson
Années 1970 : le monde a basculé dans le chaos depuis qu’une pandémie a transformé la population en vampires. Seul rescapé de l’épidémie, Robert Neville survit, protégé par l’ail et les croix ; la nuit, il supporte difficilement les hurlements des vampires rassemblés autour de sa maison ; le jour, il taille des pieux pour les éliminer. Mais, un jour, Neville décide de passer à la vitesse supérieure et de comprendre pourquoi et comment les vampires fonctionnent.
Classique du roman fantastique et de science-fiction, Je suis une légende date de 1954. L’intelligence de sa construction en fait un livre novateur et brillant ; aujourd’hui encore, il reste d’une surprenante modernité.
Surfant sur le thème des zombies (pas encore populaire à l’époque) et réfléchissant de manière intelligente à la figure du vampire avec la volonté de chercher une explication scientifique à leurs limitations et/ou psychologiques (Est-ce qu’un vampire musulman tremblerait devant un crucifix ? s’interroge notamment le héros), Je suis une légende vaut notamment pour sa construction brillante qui voit la situation dans laquelle végétait Robert Neville évoluer de manière des plus intéressantes avant que le livre ne se termine sur une chute d’une rare cruauté et que le lecteur ne pourra jamais oublier une fois le livre refermé.
Je suis une légende de Richard Matheson (Gallimard, 240 pages, 7,50 euros)