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14 novembre 2019

Un loup à ma table d’Augusten Burroughs

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Augusten Burroughs s’est fait une spécialité de l’autofiction, puisque tous ses livres mettent en scène des épisodes de sa vie. Dans Un loup à ma table, Augusen s’intéresse plus particulièrement à la figure de son père, un professeur de philosophie complètement fou.

Pour le dire plus clairement, le père d’Augusten était manifestement un sociopathe et probablement un psychopathe. Incapable d’éprouver des émotions et de compatir, il suscite dans un premier temps l’amour immodéré de son bambin de fils qui s’accroche à lui de toutes ses forces, avant de réaliser à quel point quelque-chose cloche chez son père. Il fera alors plusieurs séjours à l’hôtel, en compagnie de sa mère, trop consciente du caractère dangereux de son mari mais qui se refuse pour autant à le quitter définitivement, croyant que quelque-chose de positif existe toujours en lui.

Les critiques louent habituellement l’humour de l’auteur et son précis de la description. Autant le second point se vérifie en ces pages, autant l’humour me semble faire défaut. Ce que décrit Augusten va tellement loin qu’il y a quelque-chose de proprement terrifiant dans certains passages.

Assurément, Un loup à ma table se dévore – il s’agit d’un roman jamais misérabiliste, toujours positif, mais qui ausculte la folie d’un homme au quotidien et ses cruelles retombées. Son enfant, incapable de comprendre à qui il a affaire, tente de toutes ses forces de conjurer la dangerosité de son père par son amour, mais échoue, jusqu’à un final glaçant jusqu’à l’os.

 

Un loup à ma table d’Augusten Burroughs (10/18, 272 pages, 8,10 euros)

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