Les gratitudes de Delphine de Vigan
Dans une maison de retraite, Michka perd lentement la tête, gagnée par Alzheimer. Marie, une proche amie, lui rend visite et elle reçoit l’aide de Jérôme, son orthophoniste qui tente, malgré son désarroi et sa détresse, de lui insuffler du courage et de freiner la chute des mots.
De Delphine de Vigan, j’avais lu avec passion Rien ne s’oppose à la nuit et D’après une histoire vraie. J’espérais donc me retrouver emporté par les mots de l’auteur et captivé. Hélas, il n’en fut rien. Certes, je n’ai pas lu ce livre dans de bonnes conditions, mon avis peut donc être biaisé par le manque de concentration qui m’accompagna au fil des pages.
N’en reste pas moins que Les gratitudes me parut très pauvre. De Vigan semble n’avoir qu’une toute petite histoire à raconter et la souffrance de Michka ne m’a à aucun moment ému.
Mon avis, minoritaire quand on lit les critiques enthousiastes, n’a donc sans doute guère de légitimité puisque ma lecture, comme je l’écrivais plus haut, ne me permet pas d’être sûr de ne simplement pas être passé à côté de ce roman. Mais, encore une fois, je n’ai pas retrouvé de Vigan ; Les gratitudes ressemblent, pour moi, à ces gros tirages que les magazines pour dames encenseront (sur la simple foi du dossier de presse) et qui permettront à JC Lattès de financer la sortie de romans plus confidentiels, mais écrits avec plus de sincérité. Après tout, pourquoi pas…
Les gratitudes de Delphine de Vigan (JC Lattès, 192 pages, 17 euros)