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29 septembre 2019

Suite(s) impériale(s) de Bret Easton Ellis

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Vingt-cinq ans après Moins que zéro, Bret Easton Ellis en publie la suite, Suite(s) impériale(s) qui raconte très logiquement la vie de Clay, Blair, Julian et Rip vingt-cinq ans après Moins que zéro.

Devenu romancier et scénariste de film, Clay travaille à la pré-production d’un gros film pour Hollywood, s’occupant notamment de donner son avis sur el casting. Lors d’une soirée, il fait la rencontre de Rain Turner, une actrice qui cherche un nouveau contrat après quelques apparitions ratées. Devenu fou de la belle jeune femme, Clay lui fait miroiter un contrat dans le film tiré de son roman en échange de ses faveurs sexuelles. Mais Clay ignore encore tout de Rain ; de qui elle est réellement et de ce à quoi elle va le confronter.

Suite(s) impériale(s) est, à mon humble avis, le meilleur roman d’Ellis. Il faut avoir lu Moins que zéro pour l’apprécier à sa juste valeur car il impossible de ne pas ressentir un frisson de nostalgie en retrouvant les personnages du roman, vieillis, mais toujours aussi intéressants.

Néanmoins, ne croyez pas une seconde que Suite(s) impériale(s) aurait quoi que ce soit de positif. Bret Easton Ellis entend bien, avec son dernier roman (paru en 2010 ; depuis, il n’a plus rien écrit), aller encore plus loin que Moins que zéro. Le nihilisme adolescent de son premier livre cède ici la place à un pur roman noir dont la cruauté monte crescendo avec une fin particulièrement brillante sur le plan de l’écriture et particulièrement sordide quant aux détails macabres qu’Ellis se fait un plaisir de détailler.

Assurément, bien que fort court, Suite(s) impériale(s) va encore plus loin que American Psycho ou Glamorama. Il concentre, en un faible nombre de pages, une véritable noirceur ; une puissante ode au mal ; aussi macabre que jouissive, dégoutante et excitante.

 

Suite(s) impériale(s) de Bret Easton Ellis (10/18, 192 pages, 7,10 euros)

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