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Le blog de Menon
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30 août 2019

La route des Flandres de Claude Simon

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« Le capitaine de Reixach, abattu en mai 40 par un parachutiste allemand, a-t-il délibérément cherché cette mort ? Un de ses cousins. Georges, simple cavalier dans le même régiment, cherche à découvrir la vérité. Aidé de Blum, prisonnier dans le même camp, il interroge leur compagnon Iglésia qui fut jadis jockey de l'écurie Reixach. Après la guerre, il finit par retrouver Corinne, la jeune veuve du capitaine... »

Oui, je copie le résumé publié sur le site des éditions de Minuit parce que, très franchement, je n’ai compris goute à ce livre. S’inscrivant dans le courant du Nouveau Roman, Claude Simon fait peu de cas de la ponctuation ; se désintéresse totalement de sa chronologie, préférant laisser les périodes temporelles s’enchevêtrer ; et, pour finir, ne fait guère preuve non plus d’intérêt pour les relations de cause à effet, préférant écrire dans un souci esthétique antirationaliste.

Vous l’aurez compris, non seulement je n’ai pas compris grand-chose à ce roman (et je dois bien avouer que c’est ma faute. Ca ne se lit pas « comme ça » : le lecteur se voit dans l’obligation de fournir un très sérieux effort de compréhension), mais je ne l’ai pas du tout apprécié. Certes, certains passages ne manquent pas de force et, indubitablement, une réelle puissance narrative se fait sentir. Certains passages possèdent une telle densité que l’on a l’impression de contempler une tapisserie en mouvement. Mais à trop exiger de son lecteur, Claude Simon l’éprouve parfois au-delà de ses forces.

Bref : qui voudra entreprendre ce classique du prix Nobel de littérature (1985) ne devra compter que sur ses forces et consacrer à chaque page une attention totale. Il profitera alors d’un récit poétique absolu qui bouscule tout ce que l’on sait du roman et de la littérature. Que ceux qui manquent de courage se détournent : le breuvage est par trop râpeux en bouche et risque de vous laisser, le lendemain, avec une méchante migraine en guise de consolation.

 

La route des Flandres de Claude Simon (Editions de Minuit, 315 pages, 9 euros)

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