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Le blog de Menon
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5 juillet 2019

Vaticanum de José Rodrigues Dos Santos

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Quelqu’un en aurait-il après le pape ? Sa sainteté serait-elle en danger ? C’est en tout cas ce que croit François. Il demande à Tomás Noronha de l’aider à le protéger alors que des Islamistes ont cambriolé le Vatican en laissant un « Allahu akbar » en guise de signature. Relisant les prophéties de Malachie et de Fatima, sa Sainteté croit y déceler l’annonce de sa mort. Et, justement, alors que Tomás n’accordait que peu de crédit aux angoisses du pape, ce dernier est soudainement enlevé par l’état islamique qui menace de le décapiter si les états du monde ne leur versent pas l’impôt coranique ! Tomás réussira-t-il à décoder les indices lui permettant de retrouver le pape et d’empêcher son meurtre ?

Une fois de plus, José Rodrigues Dos Santos fait très fort ! Le Dan Brown portugais nous entraîne dans une redoutable machination avec, à la clé, des prophéties obscures, les scandales financiers du Vatican, la mafia, les francs-maçons et même des illuminés islamistes. Un mélange un peu trop corsé peut-être ? Même pas ! L’intrigue prend très facilement, et le lecteur se trouve happé dans un thriller haletant. Tout du moins dans sa première partie. La seconde voit le romancier énumérer, par le menu, tous les scandales financiers qui ont éclaboussé le Vatican. On se demande bien pourquoi il ne nous en livre pas plutôt une synthèse ! A force de noms, de faits et de détournements d’argents, l’auteur de ces lignes a fini par avoir hâte d’en arriver au cœur du problème.

Et c’est là que le bat blesse. Autant Vaticanum est un véritable page turner au rythme implacable, autant la résolution de l’intrigue laisse à désirer. Se prenant pour Agatha Christie, José Rodrigues Dos Santos termine son Vaticanum comme s’il s’agissait d’un Hercule Poirot, délivrant une séquence finale des plus maladroites durant laquelle notre historien va démasquer le responsable de la conspiration. Non seulement les expressions italiennes que lâchent les protagonistes prêtent plus à sourire qu’à trembler, mais l’identité du Judas laisse un goût amer, surtout lorsque l’on découvre sa motivation. Certes, tout cela ne manque de pas de crédibilité, mais après des rebondissements à la Anges & Démons de Dan Brown, le lecteur était en droit d’attendre un final aussi brillant que son développement.

Dommage, donc, Vaticanum récolte un « correct » là où il aurait dû se voir gratifié d’un « génial ». N’en reste pas moins que si vous cherchez un épais bouquin pour occuper vos prochaines vacances, vous seriez bien inspiré de lui donner sa chance.

 

Vaticanum de José Rodrigues Dos Santos (Pocket, 744 pages, 9,40 euros)

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