Onze minutes de Paulo Coelho

Maria, une jeune brésilienne naïve et pleine de rêves, va échouer en Suisse, persuadée de devenir une grande danseuse. Rapidement, elle va basculer dans la prostitution, mais sans que son métier ne touche jamais son âme ; pressée d’accumuler un pécule suffisamment important pour retourner au Brésil et ouvrir une exploitation agricole, elle refuse de laisser l’amour entrer dans sa vie. Ce sera sans compter la rencontre avec deux hommes très différents, un peintre, Ralph, qui veut se reconnecter à l’amour et un homme puissant adepte du sado-masochisme.

Onze minutes compte assurément parmi les meilleurs livres de Paolo Coelho – son héroïne, personnage attachant, nous entraîne dans une histoire qui flirte paradoxalement avec le conte de fées. L’univers de Maria n’est jamais sordide et son cœur reste toujours pur. Le livre tourne autour de la question de l’amour et de l’engagement, la relation amoureuse étant envisagée comme une aventure spirituelle. Il s’agit donc de savoir ce que l’on veut faire de son corps – le consacrer à Dieu ou aux mondanités.

Coelho se garde bien de se poser en donneur de leçon et préfère à tout jugement un regard bienveillant qui se compte de caresser ses créatures d’encre et de papier qui nous accompagnent pour une aventure spirituelle et sentimentale nous renvoyant à nos propres questionnements intérieurs.

Onze minutes de Paulo Coelho (J’ai Lu, 286 pages, 6,80 euros)