Tomber sept fois, se relever huit de Philippe Labro

Récit type confession, Tomber sept fois, se relever huit raconte la descente aux enfers de Philippe Labro consécutive à une douloureuse dépression nerveuse. La chute s’avère terrible et Labro arrive à faire percevoir quelque-chose du désespoir et du délabrement physique qui l’aura touché. Surprise pour tous ceux abonnés aux récits de psychanalyse, ce n’est pas une psychothérapie mais uniquement une médication chimique qui aura permis au journaliste et écrivain de se retrouver. C’est d’ailleurs sur ce plan que le bat blesse : en refusant d’analyser les causes de se dépression, en la présentant comme quelque-chose arrivé « comme ça », ce qui parait difficile à croire, Labro manque d’aller jusqu’au bout de sa confession. Assurément, quelque-chose d’autre s’est produit et on aurait aimé comprendre et réaliser l’entièreté du processus de guérison car, là encore, on ne sait finalement rien des échanges d’avec son psychiatre et on ne peut pas croire, là non plus, que ces échanges n’aient pas joué leur rôle. Reste un témoignage fort qui se lit en une poignée d’heures et qui fera sens tout particulièrement par ceux qui ont été, un jour, confrontés à la dépression.

Tomber sept fois, se relever huit de Philippe Labro (Gallimard, 256 pages, 7,40 euros)