Epiphanie I
L’Etre qui se donne à voir dans la splendeur du matin
Ressemble à l’esquisse d’un tableau oublié ;
Nuit et jour le peintre, sur lui, s’est penché
Mais de guerre lasse son désir de peindre s’est éteint.
Et sur la palette du couchant les phares bleus de l’horizon
Dessinent une robe aux tâches mordorées
Dont le parfum capiteux et enivrant qui se délivre dans les fleurs séchées
Nous apprend que nous vous plaisons.
Oh ! si seulement l’heure pouvait se jouer sur un clavecin
Et délivrer une romance tendre et nette de la lourdeur.
Comme j’aimerais que l’heure sonnée soit leste des malheurs
Qui gâtent le cœur lorsque nous voulons oublier le temps assassin.
Mais vois-tu : quand je suis là, avec, dans ma tête, un air d’opéra
Et si je songe à aller me coucher c’est non pas parce que la bière odorante
A gonflé mon cœur d’une langueur désirante ;
Mais parce que la douceur de ta peau m’invite à me lover entre tes bras.