Ces dieux qui firent le ciel et la terre, le roman de la Bible de Jean Sendy
Nous sommes en 1969. Le voyage sur la lune reste encore en suspens et Jean Sendy assure que, une fois des cosmonautes débarqués sur l’astre, la preuve de l’existence d’une civilisation extraterrestre y sera découverte. Sendy pense en effet que les premiers chapitres de la Genèse – dans la Bible – racontent l’arrivée de cosmonautes issus d’une civilisation étrangère à la nôtre et qui ont fait sortir notre Terre de sa période de glaciation en – 21 000 pour lui apporter le coup de pouce dont elle avait besoin pour évoluer. Cette théorie, en apparence délirante, Sendy réussit à lui donner une coloration particulièrement crédible. Usant de raccourcis théologiques énormes et résumant de manière ultra-synthétique les informations scientifiques et mathématiques que connaissaient les années 1960, Sendy réussit le tour de force de faire rêver son lecteur : enfin, la Bible aurait été décryptée, tout du moins en ce qui concerne ses deux premiers chapitres, et la prochaine arrivée sur la lune d’une fusée spatiale donnerait le signal à la rencontre du troisième type. C’étaient les années 1960 et on regrette bien que Sendy se soit trompé – sans doute s’amuserait-on bien plus aujourd’hui. Le passeur d’idée l’annonçait : on trouverait quelque-chose sur la lune. Faute de quoi, sa théorie s’effondrerait d’elle-même. Sendy ne pouvait se douter que bien qu’on n’eut rien trouvé, cela n’a pas empêché certains de prétendre, à sa suite, que la lune est un satellite artificiel et qu’on n’y a bien trouvé quelque-chose. Je citerais donc la quatrième de couverture d’un ouvrage complotiste : « l'esprit collectif des hommes sur terre est manipulé à partir de la Lune. Satellite naturel ? Jamais de la vie. X en est arrivé à une conclusion qui engage sa crédibilité sans retour possible : la Lune, écrit-il, n'est pas un corps céleste. C'est une construction artificielle, un vaisseau spatial gigantesque. Elle abrite selon lui un groupe d'extraterrestres manipulateurs de l'humanité depuis les temps immémoriaux. » - finalement, on peut continuer de rêver….