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Le blog de Menon
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1 mars 2015

Du néant de la vie d’Arthur Schopenhauer

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Ce recueil se compose de deux textes : « Sur la doctrine de l’indestructibilité de notre réel par la mort » puis « Affirmation et négation de la volonté de vivre ». C’est à une doctrine ésotérique de type oriental que nous convie « Sur la doctrine de l’indestructibilité de notre réel par la mort » : Schopenhauer est en effet particulièrement attaché à l’idée que notre mort ne signifie pas la cessation de notre existence. Si notre personnalité disparait, reste le noyau irréductible de notre être, notre vouloir-vivre. Ce dernier, selon deux modalités exotériques et ésotériques du Brahmanisme connaît un nouveau sort : la métempsycose estime que nous nous réincarnerons ; la palingénésie voit l’être se décomposé et se ré-informé. Il est bien sûr évident que les propos de Schopenhauer sont purement irrationalistes, ce dernier se gardant bien de justifier une telle vision qui ne fait pas honneur au prétendu rationalisme de la philosophie. Car d’où sait-il cela ? Pas plus que Platon dans des dialogues comme le Banquet ou Phèdre est-il capable de justifier ce qui s’apparente, comme l’aurait dit Freud, à un système de pensée paranoïaque.

« Affirmation et négation de la volonté de vivre » résume avec simplicité et lisibilité le cœur de la doctrine schopenhauerienne : à savoir que nous sommes poussés par une force à vivre et nous reproduire. Or, cette force est mauvaise : elle conduit à la naissance donc à la chute d’une nouvelle âme dans un corps ; elle nous attire comme la mouche prisonnière de la toile d’araignée par le désir sexuel. Tout athée qu’il soit, Schopenhauer entend refuser la vision de la vie heureuse tant vantée par les Grecs pour embrasser l’ascétisme du Nouveau Testament et pousser notre être à l’extinction de tout désir. En réalité, Schopenhauer ne se rend pas compte que sa doctrine est en contradiction avec la figure du Christ des Evangiles et bien plus proche du Bouddhisme. Il ne semble pas se rendre non plus compte qu’il est en fait gnostique.

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