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Le blog de Menon
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14 février 2015

Splendeurs et misères des courtisanes de Balzac

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Ainsi donc, c’est dans ce roman que Balzac nous raconte la suite du passionnant Les illusions perdues. Hélas, tout ceux qui avaient aimé Lucien et se réjouissaient à l’idée de poursuivre ses aventures en seront pour leurs frais. Car Lucien ne fait strictement plus rien dans ce roman pachydermique qui s’avère aussi impraticable qu’une marche forcée en brousse. Notre jeune héros se retrouve sous la direction de l’abbé Carlos Herrera derrière lequel se cache en réalité Vautrin, apparu dans Le père Goriot. C’est lui le personnage principal du livre (inspiré par le célèbre Vidocq) avec Esther, amante de Lucien. Tout le roman ou presque, se divise en deux parties : dans la première, Esther est poussée dans les bras du baron de Nucingen pour lui extorquer sa fortune et rembourser les dettes de Lucien. Dans la seconde, Herrera, incarcéré, joue avec le juge d’instruction pour sortir de sa condition de forçat. Toute la folle vie parisienne des bohèmes dans Les illusions perdues ? Oubliée. La peinture si vive et intelligente du milieu de la noblesse ou des journalistes ? Oubliée. La peinture directe et si vivante de la puissance d’arrivisme qui poussait un jeune homme ayant quitté sa province à prendre Paris par les Lettres et la Poésie ? Oubliée. Splendeurs et misères des courtisanes, c’est quoi, au fond ? Rien. Du vide. 600 pages ou presque de vide. Une absence totale d’histoire. Pas de contenu. Pas d’idées. Des pages et des pages de dialogues illisibles dans lesquels le baron de Nucingen se plaint ou s’enthousiasme pour une Esther dont on ne nous donnera jamais la moindre matière propre à nous la faire aimer. Enorme déception.

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