Looper de Rian Johnson
Sur le papier, Looper s’annonçait excitant. Les loopers sont des assassins chargés d’éliminer les victimes dont la mafia veut se débarrasser… depuis le futur. En effet, si nous ne connaissons pas encore le voyage dans le temps, il est amené à être. Joe est un looper, et un bon. Mais un jour, la cible qui lui apparait s’avère être son moi du futur. Joe entend bien s’assassiner, mais sa cible, elle, compte profiter dans son voyage dans le passé pour tuer le futur Maître des pluies, celui qui fera assassiner sa femme… On imaginait, vu un tel pitch, un film de SF parano et barré, mâtiné de Philip K. Dick. Hélas, le résultat est franchement ennuyeux. Le film met bien du temps pour se mettre en place, et l’intrigue opposant les deux versions de Joe manque totalement d’envergure. En fait, on se moque totalement des personnages tant leur charisme fait défaut. Au fond, seule la toute fin du film – surprenante – arrive à sauver un métrage qui aurait dû être excitant.