Snuff de Chuck Palahniuk
Il y a un mystère Chuck Palahniuk : comment un romancier aussi médiocre, un auteur aussi pauvre et inintéressant a-t-il pu connaître le succès ? Snuff confirme, une fois de plus, l’indigence de son style : « Cassie Wright, star du porno sur le retour, a décidé de terminer sa carrière sur un coup d'éclat : se faire prendre devant les caméras par six cents hommes au cours d'une seule nuit. Dans les coulisses, les heureux élus attendent patiemment leur tour. Parmi eux les numéros 72, 137 et 600 font part de leurs impressions. Mais, entre fausses identités, désirs de vengeance et pulsions homicides, la nuit ne va pas du tout se dérouler comme prévu. » L’histoire est à ce point inintéressante qu’on ne s’intéresse pas un instant à ce qui se passe. L’auteur présente par ailleurs des personnages d’une telle fadeur qu’il est presque impossible de les différencier : ils parlent et pensent tous de la même manière. Enfin, situer son récit dans l’univers du porno aurait pu être intéressant si Chuck Palahniuk avait la moindre idée du sens du mot subversif. Enfin, cerise sur le cagot, contrairement à ce que le résumé laisse croire, il n’y a aucun suspens dans ce récit qui ne raconte, du reste, strictement rien. Le vide, rien que le vide…