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Le blog de Menon
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5 août 2014

Molloy de Samuel Beckett

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Molloy est une œuvre hallucinée. Deux récit s’y accouplent : tout d’abord celui de Molloy, un handicapé qui, accompagné de ses béquilles et de son vélo tente de retrouver la maison maternelle. Dans un deuxième temps, celui de Morvan, un détective envoyé sur les traces de Molloy et qui s’y rendra en compagnie de son fils. Molloy est un malade. Mental s’entend. Lire son récit, le suivre dans ses pérégrinations laisse un goût étrange et inquiétant : nous voilà confronté à un homme pour lequel la réalité est folie et qui nous fait partager son expérience. Changement complet de style lorsque Morvan entre en scène. Retour du rationnel. Ecriture propre et mesurée. Mais comme c’est étrange, lorsque ce nouveau héros part sur les traces de Molloy (et pourquoi emmène-t-il son fils ?), il commence drôlement à lui ressembler. Disons plutôt que soudainement, son genou le fait atrocement souffrir et soudainement lui aussi devient handicapé. Le style, alors, évoque de nouveau celui des confessions de Molloy. Mais Beckett semble alors confronté à une sorte d’impasse. Il ne sait plus vraiment quoi faire de son récit et le retour de Morvan chez lui a quelque-chose de médiocre qui laisse dubitatif. Beckett termine son récit en queue de poisson, visiblement plus capable de savoir quoi faire de son personnage. Il y aurait sans doute bien plus à dire mais face à une écriture de la folie, nous rendons les armes.

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