22 juin 2012
J'ai chassé des vents dont le seul crime était
J'ai chassé des vents dont le seul crime était d'exister ;
j'ai acculé des maisons à devenir des asiles.
L'âme du sang a flanché sous la force du torrent
et la rivière a vomi des récifs blêmes.
Le père a raconté sa naissance au fils qui, mort,
a étreint ses bras autour de son rêve.
L'immense angoisse le regarde,
mais la vie ne songe qu'à se perpétuer ;
voilà pourquoi il se dit des paroles muettes
que le temps ne saurait conserver.
Publicité
Commentaires