Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog de Menon
Archives
29 août 2011

Petit bréviaire...

Quand je mange, arrive un moment où seul le goût de la nourriture occupe mes pensées. De là je comprends mieux les boulimiques.

Publicité
Commentaires
M
Merci pour ces commentaires pointus qui remettent les choses à leur place !
Répondre
D
Euh, non. La boulimie et l’hyperphagie, cela n’a rien à voir avec le goût de la nourriture…<br /> <br /> Le boulimique (qui se fait vomir) se remplit, comme l’hyperphagique (qui ne se fait pas vomir) de nourritures diverses, de tout ce qu’il lui tombe sous la main, sans la moindre considération gastronomique. On mange, mange, mange, parfois pendant plusieurs heures d’affilées.<br /> <br /> Ces deux pathologies sont entretenues par une angoisse existentielle intense : Pour faire bref, pour compenser un immense vide affectif, des pensées noires et morbides réitérées et fuir un réel ressenti commme abominable, on s’empiffre. Pendant ce temps-là, on ne pense plus, on ne réfléchit plus, on ne souffre plus.<br /> <br /> Mais, on n’apprécie pas la nourriture. Pas plus que l’alcoolique n’aime l’alcool. Ce n’est qu’un moyen pour contrer son mal-être. Un moyen passager puisqu’une fois la crise de boulimie/hyperphagie achevée, on s’en veut d’avoir cédé, ce qui fait que l’on s’angoisse et que la prochaine crise ne va pas tarder.<br /> <br /> Je me rappelle de ce qu’un médecin alcoologue avait dit au sujet de l’alcool : « ne pas avoir de problèmes avec l’alcool, c’est pouvoir conserver la liberté de boire ou de ne pas boire, sans que cela soit une nécessité. <br /> <br /> L’alcoolique boit, mais n’aime pas l’alcool, il a perdu la possibilité d’apprécier un bon verre de vin. <br /> <br /> C’est pareil pour la nourriture. Le boulimique n’est pas un gastronome, il n’aime pas la bonne chair. La bouffe lui est nécessaire pour calmer ses accès anxieux mais elle le dégoute car ses crises le ramènent à sa faiblesse… Avaler pour se faire vomir entraine, très rapidement, des séquelles irréversibles sur l’appareil digestif. L’hyperphagie entraine l’obésité et, sur un long terme, des pathologies induites comme le diabète de type 2, la goutte, les maladies cardiovasculaires, l’usure des articulations, etc.<br /> <br /> Est-il nécessaire de rappeler que ces maladies, cela n’est pas de la faiblesse, mais un signe de mal-être intense qu’il convient de soigner avec une thérapie adaptée ?
Répondre
Le blog de Menon
Publicité
Le blog de Menon
Publicité