Mais à qui appartenons-nous ?

Dire à une personne qu'elle ne s'appartient pas – par exemple : vous n'allez pas le droit de vous suicider ou d'avorter car votre corps est à Dieu – la met en général en colère. Les lois sont justement faites pour proclamer l'exact contraire.

Seulement voilà : l'expérience – ce sur quoi on doit fonder la raison ; non sur des spéculations –  démontre le contraire. Ainsi, vous êtes malade : avez-vous décidé de l'être ? Avez-vous choisi d'attraper un rhume plutôt qu'une pneumonie ? Non. Vous guérissez : est-ce de votre fait ? Non plus, mais des médicaments ou du temps qui fait l'affaire. Vous croisez une personne et vous tombez amoureux (ça arrive) : avez-vous choisi d'aimer celle là plus qu'une autre ? Non.

Comment, alors que tout, au jour le jour, nous démontre que nous ne nous appartenons pas, pouvons-nous croire le contraire ? L'homme est génétiquement programmé pour se reproduire avec le plus de partenaire possible et la femme pour chercher l'homme aux caractéristiques les plus efficientes. La Vie parle par nos corps. Nous n'y pouvons rien.