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Le blog de Menon
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25 août 2010

La malédiction du chat hongrois de Irvin Yalom

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En lisant ce livre d'un « gourou » américain psychanalyste et auteur de best-sellers, on comprend bien pourquoi Jacques Lacan méprisait la conception américaine de la psychanalyse. Irvin Yalom est peut-être un « bon » mais mon Dieu, quel nullité à lire ! Quand on songe à la faon dont Freud ou Jung pensaient et avec quel talent ils mettaient en scène leur pensée, on réalise à quel point ce Yalom n'en n'a pas. Ici, tout suinte l'affect, ce dont un psy doit à tout prix se débarrasser : ainsi, Yalom se réserve le droit de désirer un câlin de la part d'une patiente ou de s'engueuler avec une autre. Consternant...

 

Mais ce n'est pas le pire. Il y a en effet un passage horrible avec Paula – cette femme, visiblement un peu folle, une mystique, met en place avec lui (!) une thérapie de groupe pour des personnes ayant le cancer en fin de vie. Que croyez-vous que Yalom fit ? Ni plus ni moins que d'en faire une étude de marché pour rentabiliser la petite entreprise afin d'obtenir des crédits et de développer les résultats, résultats statistiques avec des grilles et des grilles d'entrées conçues par les patients eux-mêmes pour d'autres patients. Ou comment se servir de gens qui vont mourir pour mettre en place un système de TCC bien rôdé et rentable. Et tout ça présenté avec la décontraction du business man américain qui ne voit même pas en quoi ce qu'il fait est moralement abject...

 

Monsieur Yalom, vous venez de rejoindre Gurdijeff et Blavatsky au rang des personnes pour lesquelles j'éprouve un sincère dégoût.

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