L'espoir maintenant de Jean-Paul Sartre et Benny Lévy

Quel est le sens de l'engagement ? Quel but revêt tout action ? En quoi la mort peut-elle être dépassée ? Pourquoi Hegel s'est-il trompé sur l'Histoire ? Pourquoi la violence est-elle à l'origine des groupes ? Qu'est-ce que la fraternité ? Sommes-nous tous enfants de la même mère ? Comment dépasser sa pensée lorsqu'on a célébré le terrorisme et erré sans Dieu ? Dieu se niche-t-il à la fin des temps ? Qu'est-ce que la résurrection des corps a à voir avec l'idéal de la Cité ?

Autant de questions que pose ce dialogue philosophique engagé en 1980 entre Benny Lévy et Jean-Paul Sartre, peu de temps avant sa mort.

Se reniant, confessant les apories de sa philosophie, bien conscient qu'avoir célébré la violence et le terrorisme n'a rien de bien glorieux, Sartre demande à son secrétaire d'alors de l'aider à repenser et de produire enfin la réflexion sur la Morale qu'il n'a jamais été capable de concevoir.

C'est vers Dieu et surtout à travers le peuple juif que Sartre distinguera la possibilité d'en finir avec les imprécisions de sa philosophie. Mais il ne pourra jamais s'atteler à l'ouvrage qui aurait peut-être vu la conversion de Sartre au judaïsme ou la croyance. La mort le fauchera et ce sera Beny Lévy qui tachera de relire Sartre avec cette obsession juive pour éclairer la pensée du philosophe de saint Germain-des-prés avec une lumière de chandeliers.