Hiram et les enfants de la veuve de Michel Baron
Bien que censément être une étude liant psychanalyse et franc maçonnerie, cet ouvrage s'intéresse plus à la psychanalyse lacanienne et ses liens possibles avec la franc maçonnerie ; ou, en somme, comment la franc maçonnerie permet d'illustrer des théories psychanalytiques.
L'ouvrage n'en n'est pas moins intéressant mais le lecteur non versé dans la théorie lacanienne sera sans doute perdu dans les premiers chapitres quelque peu indigestes. La suite se révèle plus intéressante, notamment en ce qui concerne le rapport de Job à Dieu ou le chapitre : « Pour moi, la maçonnerie, c'est Disneyland ! » - finalement, la réflexion globale tourne autour de la prétention de la maçonnerie a proposé un modèle de groupe qui ne serait pas intrinsèquement mauvais.
Comment éviter que le groupe, lieu de toutes les tensions, le devienne en maçonnerie ? Pourquoi tous les maçons sont-ils frères ? En quoi le fait d'être fils de la Veuve place-t-il les francs maçons dans une situation difficile vis-à-vis du père assassiné, Hiram ? Qu'est-ce qui justifie que le prochain soit non pas un autre, mais un frère et en quoi ce frère m'oblige-t-il ?
Un ouvrage complexe dont, il faut bien le dire, on ne retient pas forcément tout, pour ne pas dire moins. Mais une chose est sûr, le voyage s'avère passionnant. Toutefois, comme nombre d'ouvrages de psychanalyse, on devine quelque chose dont on a peine à formuler la réalité : ineffable est toute expérience intérieure.