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Le blog de Menon
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28 mai 2010

Le règne de la quantité et les signes de la fin des temps de René Guénon

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Faisant suite à la Crise du monde moderne, cet ouvrage épais et complexe ne pourra être compris et retenu après une simple lecture. D'une façon générale, il faut bien avoir conscience que la complexité de Guénon oblige à considérer au moins une dizaine de lecture de ses ouvrages pour espérer en retenir quelque chose.

Face à la modernité et son cortège d'horreur, Guénon souligne qu'elle admire et idolâtre la quantité au détriment de la qualité. Nivellement pas le bas (de plus en plus d'élèves ont le BAC avec un niveau pourtant catastrophique – cela a d'ailleurs été mon cas), égalitarisme sans sens (ma voix vaut celle de n'importe quelle Français aux élections et inversement), règne des statistiques (le collectif effaçant l'identité), adoration de la psychanalyse (soit l'ouverture aux forces souterraines contre l'épanouissement spirituel), diktat de la science (prétendant tout expliquer mais ne cessant de se renier elle-même ; de plus, son enseignement est totalement tronqué et seule la vision majoritaire – donc du plus grand nombre – est transmise de la manière la plus réductrice possible, de façon à ce que chacun adore un nouveau dogme qui, dès qu'il aura été transmis au grand public, n'aurai paradoxalement plus de valeur ; actuellement, tout le monde « communie » autour du Big bang et du darwinisme, deux théories de plus en plus contestées au sein de la communauté scientifique – dernièrement, des savants ont ainsi établis que c'était le singe qui descendait de l'Homme et pas le contraire).

Contre ce monde en perdition – sataniste pour Guénon qui ne voit pas là le pouvoir réel d'une créature cornue, mais plutôt considère Satan comme une métaphore – il ne reste que l'élévation, le respect de la Tradition, la lecture des scolastiques, etc. Il s'agit de critiquer Descartes, de refuser Bergson et de revenir aux conceptions aristotélicienne du monde – le rationalisme contre la religion du libre-arbitre et le refus des conventions. Descartes aura détruit le socle de la philosophie en voulant la réinventer et faire table rase du passé. Guénon y voit à juste titre une déviation – on sait à quel point l'opposition esprit/corps aura définitivement traumatisé la pensée occidentale et salit pour longtemps la pensée humaine. Il aura fallut Nietzsche pour qu'on revienne à plus de sens. Et Dieu merci, Claude Tresmontant aura démontré, par le biais de l'ontologie hébraïque, à quel point cette opposition de Descartes est un non-sens total.

Au final, ce livre annonce rien de moins que la destruction du monde. Mais ne l'y invite pas et, au contraire, appelle à une résistance totale et implacable. Le but est de tenir le plus longtemps possible car c'est le rôle de l'Homme. Dieu décidera quand il s'agira de faire descendre la Jérusalem Céleste qui marquera le passage du Cercle ou Oeuf du monde à celui de Carré ou quadrature du Cercle qui marquera le gel de la Création. Nous serons pulvérisés et en Dieu, les éléments impropres à la Fusion seront redistribués lors du nouveau Fiat lux ! Et le monde sera recréé, un nouvel Adam sortira du chaos et réinventera un destin à l'Humanité.

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