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Le blog de Menon
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23 avril 2010

Par une nuit obscure je sortis de ma maison tranquille de Peter Handke

nuit_

Dans quel état j'erre ? La langue de Handke, le récit de Handke, c'est le rêve au sens freudien – cette « inquiétante étrangeté » – qui se serait accouplée à Kafka.

Voilà ce qu'il en coûte de lire ce roman, névrosé et immoral, malsain et plein de fulgurances poétiques, une longue et triste rêverie maladive sur les rives de la Mort, fleuve dont personne ne sort indemne et qui laisse à jamais son odeur sur les chairs – Frottez ! Frottez ! Vous ne sentirez pas bon pour autant.

Malheur à celui qui veut vivre, semble nous-dire Handke. Malheur à celui parti en quête. Les quêtes sont désormais lettres mortes dans des livres imprimés, tuant le texte, le laissant vide de toute explication sécurisante. Quoi ? Il ne nous reste plus qu'à mourir ? Certes. C'est tout ce que nous gagnerons à vivre.

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